mercredi 18 mars 2009

Of Montreal (Bataclan, 31 Janvier 2009)

On a découvert Of Montreal voilà deux ans avec "Hissing Fauna, Are You The Destroyer ?", album électro-pop complètement barré et psychédélique évoquant autant des Beach Boys robotisés que des Scissor Sisters sous acide et où Kevin Barnes, génie créatif et unique compositeur d'Of Montreal, laissait libre court à ses pulsions dépressives. Aussi bizarre qu'il puisse être (c'est même une de ses forces : il ne ressemble à rien de connu), on avait aimé ce disque sans réserves, et force est d'avouer qu'au final, notre opinion est plus réservée concernant leur dernier bébé en date, "Skeletal Lamping", sorti en 2008.

Certes, celui-ci reste de bonne facture mais, à force de vouloir trop prouver et impressionner, il finit par nous noyer sous un déluge d'informations musicales dont on n'arriver à attraper que quelques bribes au passage. Le schéma de pop-song que l'on retrouvait par moments et de façon détournée sur "Hissing Fauna..." fait parfois cruellement défaut ici, et l'on regrette que certaines des idées et des lignes mélodiques absolument magnifiques présentes sur "Skeletal Lamping" n'aient pas été davantage développées. Il y a parfois 30 idées par morceau, ce qui est beaucoup trop : en toute honnêteté, on a du mal à suivre.

En fait, les chansons sont tellement complexes et intègrent tellement de structures rythmiques, de parties, de tempos, d'ambiances, de mélodies différentes qu'au final elles ressemblent surtout à des kaléidoscopes géants qui, à force de partir dans trop de directions finissent par nous perdre voire nous lasser. On a parfois le sentiment d'une virtuosité inutile, comme si Kevin Barnes ne savait que faire de sa boulimie créative et refusait délibérément d'opérer des choix, des coupes franches dans ses chansons pour les rendre accessibles. Il exprime aussi par là un rejet en bloc du format pop et de son sacro-saint dyptique couplet-refrain. Cette démarche est fort louable, mais sans doute est-il allé un peu trop loin cette fois-ci : en ce qui nous concerne, son dernier album est un peu trop barré pour qu'on arrive totalement à comprendre.

Le concert consiste en un show décalé où l'on croise des créatures déguisées et masquées de façon improbable (en tigre, en cochon rose, en guitariste ailé, en oiseau, en prètre, en diable, en créatures fantomatiques drapées de rose, etc...) dont certaines surgissent à plusieurs reprises pour mimer des scènes assez trash derrière un Kevin Barnes imperturbable dans son costume vert. Comme à son habitude, il se présente déguisé et maquillé façon Ziggy Stardust (pantalon noir, ceinture rouge à paillettes, chemise à jabot en soie et jaquette verte, souliers rouges vernis, maquillage bleu autour des yeux), et affiche derrière son micro une fausse nonchalance qui traduit une sacrée maîtrise. Sur scène, régnant sur son groupe, il semble à l'aise comme un poisson dans l'eau : il n'en rajoute pas, n'en fait pas des tonnes, reste concentré sur ses chansons, esquisse par-ci, par-là quelques pas de danse et dirige ce grand bordel en parfait chef d'orchestre. Le côté théatral du show convainc à moitié, mais correspond à l'image gentiment provocatrice du bonhomme qui ne semble pas gêné le moins du monde lorsqu'il revient pour le rappel, vêtu en tout et pour tout d'un... slip. L'occasion pour le groupe de clôre cette soirée par une reprise de "Take Me Out" à décorner les boeufs. Ca saute et ça se bouscule dans la fosse mais, bien qu'emballés par cette reprise, on ne peut s'empêcher de penser que tout ça reste un peu facile...

Au final, le concert était bon, mais il en ressort la même impression que sur disque : il apparaît vite que sur les nouveaux titres, on manque cruellement de repères, et on a régulièrement le sentiment d'être perdu. On retiendra donc surtout les titres de "Hissing Fauna, Are You The Destroyer ?" jouées ce soir au Bataclan ("Suffer For Fashion", "Sink The Seine", "Cato As A Pun", "Heimdalsgate Like A Promethean Curse", "Grolandic Edit", et "A Sentence Of Sorts In Kongsvinger") et qui, à eux seuls, valaient le détour.

vendredi 13 mars 2009

Emiliana Torrini (Bataclan, 30 Janvier 2009)

C'était décidément une mauvaise idée que de vouloir venir en voiture à Paris ce vendredi soir. Après d'inombrables minutes passées dans les bouchons, suivies d'un rallye nocturne sur le périph' et dans les rues de Paris, et au bout d'un sprint interminable sur le trottoir du Boulevard Voltaire, j'arrive enfin à destination. Il était moins une : à peine le temps pour moi d'esquisser un pitoyable sourire à l'ouvreuse à qui je viens d'avouer ne pas avoir de monnaie, de mettre fin au supplice que m'inflige ma vessie et de regagner mon siège que le concert commence. Il semblerait que je n'ai pas raté grand chose pour ce qui est de la 1ère partie (dont s'est chargée l'artiste islandais Lay Low), plutôt ennuyeuse me souffle-t-on.

En guise de décor (assez minimliste), les lampes à abat-jour disposées sur scène contribuent à une ambiance très rétro dans laquelle la robe rouge très années 50 d'Emiliana se fond parfaitement. Elle se présente devant nous telle qu'on l'imaginait : petit lutin facétieux autant que petit papillon fragile. Des les premiers titres, sa voix reconnaissable entre toutes accapare l'attention du public du Bataclan (il faut dire que l'Islandaise possède un organe vocal très expressif, chargé d'émotion et délicieusement enfantin) – lequel demeure bien sage. Mais force est d'avouer que l'ambiance tamisée du concert ainsi que la disposition de la salle (sièges assis) se prêtent peu à tout débordement d'enthousiasme.

Tout au long de la soirée, son dernier album (l'excellent "Me And Armini") sera interprété dans son intégralité, à commencer par "Fireheads", qui ouvre le bal. Suivront la très pop "Heard It All Before" (une des chansons la plus produite du disque et parfaitement retranscrite en live), la minimaliste "Hold Heart" où sa voix, mise en avant comme rarement, exprime toute la mélancolie du monde, la sautillante "Me And Armini", la magnifique et magique "Birds", qui fait frissonner d'émotion la salle, "Ha Ha" et sa mélodie lancinante. Puis vient ma préférée : l'excellente "Big Jumps", petit rayon de soleil de trois minutes, remède immédiat à tout coup de blues. Elle est suivie du single déjanté "Jungle Drum", qui fait enfin réagir le public. La chanteuse puise également dans ses deux précédents albums (surtout "Fisherman's Woman", sorti en 2005) pour compléter la set-list.

Alors que de toute évidence, nous passons une soirée agréable, pourquoi n'arrive-t-on pas à se défaire de l'idée que tout cela est finalement un tantinet décevant ? Tout simplement parce qu'il manque clairement ce grain de folie, ce surplus de charisme qui ferait prendre aux chansons une autre dimension et nous ferait chavirer.

En effet, s'il n'est pas courant de posséder à la fois une si belle voix et de si bonnes chansons, si Emiliana est tour à tour attachante, amusante, charmante et touchante, si elle sait utiliser à son avantage humour et autodérision, elle semble gênée, peu à l'aise, elle n'arrive pas à se libérer complètement, à se lâcher, et à aucun moment on ne s'emballe vraiment. Les chansons s'enchaînent les unes à la suite des autres sans réelle surprise, et on ne peut une nouvelle fois s'empêcher de penser que ça manque cruellement de folie. Sur chaque morceau, elle reste imperturbable, concentrée dans sa chanson, se balançant d’une jambe sur l’autre au rythme des chansons. On a pu observer avec Alela Diane qu'un jeu scénique minimaliste et introverti mais habité pouvait suffire à subjuguer une salle entière, mais là, la mayonnaise ne prend pas vraiment.

Du coup on s'amuse à dévisager les membres du groupe (qui, soit dit en passant, retranscit à la perfection les chansons de l'islandaise) et on se surprend à leur trouver des ressemblances plutôt cocasses : un sosie de Francis Lallane à la guitare, un clavier à mi-chemin entre le Dr Jacoby de Twin Peaks et Danger Mouse (Gnarls Barkley), un cow-boy à la batterie et pour finir, un Rivers Cuomo (Weezer) à la guitare et à la basse.
Au final ce fut une soirée fort sympathique, mais on ne peut s'empêcher de se dire que pour une fois, l'album se suffisait peut-être à lui-même.

lundi 9 mars 2009

Cocoon (Trabendo, 29 Janvier 2009)

Chez Cocoon, on vient d'un pays s'appellant Panda Mountains, on a 5 ans et c'est très bien comme ça, on croit encore au Père Noël, on n'a pas envie de grandir, et on le dit.
Dans les chansons de Cocoon, on croise un alpiniste qui a perdu ses pieds, un garçon qui se ballade à dos de baleine, un fanatique de sushi, un collectionneur de panda en peluche, et des enfants qui ont des cadeaux de Noël pourris.
Dans les clips de Cocoon, on voyage à dos de panda, on fait du ski à dos de panda, et puis le panda volant nous prend en stop avec son avion magique. Mais dans les clips de Cocoon, on joue aussi du ukulele en mangeant un pique-nique dans la forêt avec un castor empaillé sur la tête, et puis après on joue à colin-maillard pendant que les petits esprits de la forêt volent le ukulele pour construire leur totem.
En fait, Cocoon, c'est un peu comme si la magie, l'innocence et la mélancolie des films de Michel Gondry se réincarnaient en chansons. C'est un peu aussi comme si Neil Young se transformait en Bisounours et devenait un super héro de la musique folk avec sa guitare aux pouvoirs magiques.
Et puis surtout, dans les concerts de Cocoon, il y a beaucoup d’humour, de second degré, de rires, de complicité, on ne se prend pas au sérieux, et c'est très bien comme ça.

Déjà vus début Juillet 2008 à Solidays, Cocoon se présente ce 29 Janvier au Trabendo pour un concert privé filmé par Virgin 17 (ça s'appelle les Trabendo Sessions, on a déjà eu l'occasion d'y voir – entre autres – Oliviz Ruiz, IAM et Yael Naim). Voir un concert filmé est toujours particulier, la présence des caméras pouvant être assez déstabilisante au début. Le décor est cul-cul à souhait, l'ambiance détendue.
Cocoon arrive ici gonflé à bloc et en bout de route après une tournée triomphale à travers la France, et notamment un Olympia archi-complet début janvier. En perspective : des vacances et l'enregistrement du "toujours difficile" second album. Depuis la fin de l'année 2008, deux musiciens de scène (un bassiste et un batteur) se sont ajoutés au binôme pour leurs concerts, et leur prestation s'en trouve grandement enrichie : cela donne plus de profondeur à leurs chansons et ajoute une dynamique qu'ils avaient parfois peine à trouver à deux lors de leurs concerts.

En effet, leur set à Solidays, bien que très sympa, mignon tout plein, avec des harmonies très jolies et des chansons souvent très belles voire magnifiques, pouvait par moments sembler un peu plat ou répétitif. Car même si on a beaucoup aimé leur album ("My Friends All Died In A Plane Crash", sorti en octobre 2007) et même si le gigantisme des festivals ne se prête pas exactement à la fragilité et à la finesse de leurs mélodies, force est d'avouer que chez Cocoon, la frontière entre le beau et le "cul-cul" semble parfois fragile. Leur concert à Solidays avait légèrement renforcé cette impression. Dans le cadre intimiste et à dimension humaine du Trabendo, nous espérons de tout coeur que le groupe nous démontrera le contraire.

Car Cocoon, malgré tout ce qui pourrait agacer chez eux, on a envie de les aimer. Pourquoi ? Déjà parce que leurs chansons sont sacrément bonnes, ce qui n'est pas négligeable. Ensuite, parce que Mark Daumail, le mignon chanteur-guitariste (au sourire carnassier évoquant irrésistiblement le chat Chester d'Alice au pays des merveilles) a 24 ans, que Morgane Imbeaud, la sensuelle pianiste-chanteuse qui complète le duo n'a que 21 ans, et que cette jeunesse, cette envie de croquer la vie à pleines dents, cette spontanéité et cette naïveté les rendent touchants et attachants (leurs longs dialogues absurdes entre chaque chanson sont parfois si drôles qu'on se surprend à les attendre avec un malin plaisir). Pour couronner le tout, sur scène, leur complicité crève les yeux à chaque instant. Vous l'aurez compris, là réside sans doute le secret de leur réussite : ils chantent bien, ils dégagent une empathie folle et, pour ne rien gâcher, ils sont tous les deux beaux comme des Dieux.

Au final, ce concert au Trabendo a confirmé tous nos espoirs. L'arrivée du batteur et du bassiste a ajouté aux chansons les couleurs qui manquaient aux versions interprétées en formation réduite. "My Friends All Died In A Plane Crash" est joué dans son intégralité et le groupe offre en avant-première quelques chansons du futur second album qui, annoncent-ils, ne parlera que d'animaux marins (sans rire). Il semblerait que Cocoon ait renvoyé ses pandas en Chine. Difficile de juger les nouveaux titres sur une seule écoute, mais pas de révolution : on reste dans la droite lignée des précédents (arpèges de guitare tout en délicatesse, splendides harmonies vocales, mélodies soyeuses, et, donc, animaux marins). Au final, un excellent concert où le groupe montre un réel plaisir à évoluer sur scène malgré des mois et des mois passés sur la route, leurs pop-song raffinées faisant mouche à tous les coups. Leur prestation nous procure également l'occasion de constater que, décidémment, "On My Way" est une chanson comme on en écrit une fois tous les dix ans. Avant d'entamer les premiers accords de la chanson, Mark Daumail sait que c'est gagné d'avance : elle emporte tout sur son passage et fait fondre le coeur de tous ses auditeurs. Seul point noir toutefois : si jolies qu'elles soient, les nouvelles chansons nous laissent penser qu'un jour ou l'autre, Cocoon va devoir évoluer pour ne pas tomber dans la redite. C'est là l'écueil que les deux Clermontois vont devoir s'atteler à éviter dans le futur. Nous n'avons qu'une chose à souhaiter à Cocoon désormais : reproduire avec leur prochain album la magie et le succès de "My Friends All Died In A Plane Crash".

Keziah Jones (Olympia, 23 Janvier 2009)

Première surprise dans cet Olympia bourré à craquer : bizarrement, dans le public, à quelques exceptions près, il n'y a que des blancs. Curieux pour un concert de Keziah Jones. Deuxième surprise, et de taille : la qualité de la première partie. Pour une fois, elle n'a pas comme unique fonction de faire passer le temps à un public distrait, écoutant poliment d'une oreille entre deux bières. Saluons donc ici la (trop rare) cohérence entre les styles de la première partie et de l'artiste principal (pour mémoire : l'affreuse ouverture du ô combien frustrant concert d'Amy Winehouse au Zenith fin 2007, assurée par les Raimonds, pitoyable groupe américain de Rock Catholique, indigne d'intérêt voire pire : leur show minable ne fut qu'une longue et pénible torture). Pour assurer cette première partie débarque donc un être androgyne, guitare à la main, casquette à l'ancienne vissée sur la tête, veste sombre portée avec classe. Après avoir parcouru l'Olympia en long et en large à la fin de la soirée, j'ai finalement réussi à dénicher son nom au stand des T-Shirts : elle s'appelle Krystle Warren, et c'est donc une fille.

Dès les premières notes, on la sent habitée, et on est subjugué, pris aux tripes. On sent qu'elle dégage quelque chose de rare, d'unique. Sa voix est à tomber et évoque autant Stevie Wonder que Tracy Chapman, Michael Jackson (période Jacksons 5), Corinne Bailey Rae, ou encore... Keziah Jones. Lentement mais sûrement nous vient clairement la sensation d'assister aux premiers pas d'une future grande et en tout cas à l'une des meilleures premières parties auxquelles nous ayons assisté. D'entrée, deux premiers titres exceptionnels, puis viennent d'autres plus conventionnels mais mettant toujours en avant sa splendide voix. Enfin, elle finit de nous convaincre par un final aux vocalises à couper le souffle. Krystle Warren a clairement tout pour devenir une grande - notamment la voix, l'attitude et l'esprit (on sent une réelle ferveur qui l'habite lorsqu'elle chante). Elle devra d'abord faire ses preuves en tant que compositrice, mais pour ce qui et de son talent d'interprète, nous sommes déjà conquis. Et l'Olympia ne s'y est pas trompé en lui réservant une standing ovation à la fin de son show. Gageons qu'elle saura également mettre le public à genoux lors de son prochain passage à Paris (le 8 Avril au Café de la Danse), et espérons que son premier album ("Circles", sortie le 30 mars) sera à la hauteur de nos attentes. Quoi qu'il en soit, voilà définitivement une artiste à suivre (http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewProfile&friendID=83178103).



Tout ça nous ferait presque oublier la raison principale de notre venue ce soir : monsieur Keziah Jones. Immense tant par son talent que sa taille, il entre sur scène chapeau à la tête (penché sur le côté comme il se doit), vêtu d'un costume africain (tendance pyjama bariolé). Il dégage une classe folle, un charisme évident. Tel un sphynx il domine l'Olympia de sa grandeur...

Son groupe apporte un groove parfait pour mettre en lumière ses chansons, et pendant l'heure et demi du concert, il passera en revue la plupart des titres de son très bon dernier album ("Nigerian Wood"), notamment l'excellent single "My Kinda Girl", dansant et coloré, le magnifique "Long Distance Love", l'émouvant "My Brother" qu'il interprète seul à la guitare dans une ambiance quasi religieuse, et le très groovy "Blue Is The Mind". Mais il n'oublie pas bien sûr de se replonger avec plaisir dans ses albums passés : "Beautiful Emilie", que le public reprend en choeur, "Hello Heavenly" et son impressionnante montée dans les aïgus (crescendo progressif accompagnée par une batterie quasi-militaire), mettant magnifiquement en avant l'organe vocal du Nigérian, et surtout "Rythm Is Love", chanson fondatrice du blufunk et accessoirement titre qui l'a propulsé sur le devant de la scène voilà 17 ans. Les premiers accords de "Rythm..." déclenchent la folie dans le public. S'en suit cinq minutes pendant lesquelles l'Olympia se transforme en dancefloor funky grandeur nature.
On a beau s'être fait une idée de l'immensité du talent de Keziah Jones au fil des écoutes de ses albums (guitariste de génie, compositeur hors pair, excellent chanteur), le voir en concert reste une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie... En effet, il faut le voir pour le croire : la facilité déconcertante avec laquelle il joue de sa guitare, son jeu si particulier avec ces doigts virevoltants qui tapent les cordes autant qu'ils les grattent, ce contraste saisissant entre sa posture imposante sur scène et la finesse de son jeu, sa façon de se déplacer, de danser, de bouger comme un félin, sa simplicité lorsqu'il s'adresse au public, le plaisir ostensible qu'il éprouve à jouer ses chansons sur scène et l'énergie contagieuse qu'il dépense,... La liste est longue, mais de toute évidence, le nigérian semble né pour jouer de la guitare et rarement on aura vu une osmose aussi parfaite entre un artiste et son instrument.

Ah, oui, et pour courronner le tout, le nigérian s'est permis vers la moitié du concert d'ôter sa chemise pour se mettre torse nu, ce qui a eu un effet certain sur les jeunes (et moins jeunes) demoiselles présentes dans la salle et a eu le don de les exciter quelque peu. A vrai dire, nous pouvons les comprendre : pour ne rien gâcher, il est beau comme un Dieu. Une question me vient : ce mec aurait-il un défaut ?