dimanche 22 novembre 2009

Ed Laurie "Small Boat Big Sea"

Clairement, l'écoute de Small Boat Big Sea partage : le premier album de l'anglais Ed Laurie se révèle tout à la fois réjouissant et agaçant.

Le chanteur y délivre une douzaine d'agréables folk songs, sympathiques à l'écoute mais inégales, aux influences racées mais trop évidentes, et qui bien souvent s'étirent en longueur. Dès les premiers accords entrelacés d'"Albert", on pense immédiatement à Ray La Montagne. Sur "Small Boat Big Sea", à Hugh Coltman. Et sur le reste de l'album, à Andrew Bird. On imagine également que certaines parties de guitare ne déplairaient pas non plus à Devendra Banhart. Les références ont beau être élogieuses, elles se voient comme le nez au milieu de la figure. Cela fait désordre et enlève du caractère à l'album.

Si l'on arrive à passer outre, on découvrira quelques très bons moments de mélancolie feutrée, à écouter au coin du feu. Les meilleurs titres du disque semblent avoir été composés en apesanteur ("Albert", "Small Boat Big Sea", "Andalucia"). Point de surenchère ici : à peine quelques arrangements de corde par-ci par-là, quelques touches de piano, un peu de batterie. Les titres sont centrés sur leur squelette, une guitare et une voix, ce qui leur donne un aspect brut très plaisant.

Il y a plein de bonnes idées ici, des arpèges de guitare accrocheurs, de très belles mélodies, une voix au grain profond qui charme immédiatement,... Mais bien souvent, l'enthousiasme initial retombe au fur et à mesure que la chanson avance. La faute à des titres trop linéaires et sans grande surprise.

Ainsi, malgré toutes ses indéniables qualités, Small Boat Big Sea reste un premier essai partiellement réussi. Prometteur, mais au songwriting encore perfectible et qui gagnerait à prendre de la distance avec ses sources d'inspiration. Car - et c'est là où le bât blesse - le sentiment qui prédomine ici est qu'on a déjà entendu la même chose, et en mieux. Il n'en reste pas moins qu'Ed Laurie signe là un album très honorable et largement supérieur à la moyenne de ce qui nous a est habituellement offert d'écouter.


Lire également la critique de l'album sur Froggy's Delight.

mardi 10 novembre 2009

Julian Casablancas "Phrazes For The Young"

Avouons-le tout de suite : si l'on se réjouit de retrouver le beau gosse des Strokes derrière un micro, on doit concéder que ce Phrazes For The Young n'est pas exactement à la hauteur de nos attentes. S'il n'avait été signé Julian Casablancas, on aurait pu se contenter d'une étiquette "premier album prometteur". Mais quand on parle du chanteur des Strokes en personne (rock star en chef des années 2000), on ne peut qu'être plus exigent. Et donc rester sur sa faim.

Premier problème : les chansons, trop bavardes, sont presque toutes construites sur le même schéma. On reste également perplexe quant à l'omniprésence de synthés très eighties. On aurait aimé davantage de guitares (quasi absentes du disque, si ce n'est sur "River Of Brakelights", le titre le plus "Strokesien" du disque). L'homme cherche clairement à se démarquer du son des Strokes, mais on n'approuve pas vraiment.

Fort heureusement, le New-Yorkais démontre une fois encore un vraie science des refrains qui sauve certaines chansons, mais rien n'y fait : ça ne décolle pas. L'album n'est pas désagréable à écouter, il comporte même quelques titres assez efficaces ("Out Of The Blue", "Left & Right In The Dark", "11th Dimension", "River Of Brakelights") et la voix éraillée de Casablancas fait régulièrement mouche. Mais on va se presser de ranger le disque dans l'étagère et de passer à autre chose dès la dernière note retombée.

Ce Phrazes For The Young confirme l'éparpillement de Strokes pas franchement bien en point (depuis First Impressions Of Earth, quatre des cinq membres sont allés de leur escapade solo). Il nous fera distraitement patienter jusqu'à la livraison de leur nouvel opus, que l'on attend comme le messie et que l'on espère donc autrement plus réussi. Les 5 New-Yorkais ne nous ont jamais déçus à ce jour et nous croisons les doigts pour qu'ils continuent de nous épater. Au vu des dissensions qui minent le groupe et freinent l'avancée du nouvel album, c'est loin d'être gagné.

Lire également la critique de l'album sur Froggy's Delight.

lundi 9 novembre 2009

Richard Hawley "Truelove's Gutter"

Chants d'oiseaux, ambiance crépusculaire, arpèges de guitare délicats : dès le premier titre - "As The Dawn Breaks", chef d'œuvre de beauté éthérée -, Richard Hawley pose le décor. Et puis là, à la 40ème seconde, une apparition miraculeuse : cette voix ténébreuse, intense et profonde, concentré de subtilité et d'émotion.

Rentrer dans cet univers mélancolique et fragile n'est pas chose aisée. Ne vous arrêtez surtout pas à la lenteur de l'ensemble, mais prêtez plutôt attention aux merveilles mélodiques que comporte cet album. Passez au-delà la longueur de certaines chansons (six minutes en moyenne, et presque onze minutes de rêve éveillé pour "Don't You Cry") et leur aspect répétitif de prime abord. Laissez-vous bercer, emporter par le courant, ne songez pas à résister.

Car Richard Hawley n'est pas un homme pressé. Il prend tout son temps pour installer des atmosphères sépulcrales où il laisse progressivement pénétrer la lumière. Le quarantenaire, ancien combattant de la britpop (il a notamment participé à l'aventure Pulp), semble avoir dédié sa carrière solo à la recherche de la beauté musicale la plus pure. Ses précédents essais (Truelove's Gutter est son sixième disque), bien que moins sombres, dégagent la même grace. Mais celui-ci a quelque chose de plus.

Richard Hawley parvient ici à une épure absolue et pousse la subtilité à l'extrême. Truelove's Gutter, ou la beauté du vide. De grands espaces, une immensité sans fin, et au milieu, ce chant caverneux - à peine souligné par quelques notes de guitare - qui hante le disque de la première à la dernière note. Le romantisme absolu de l'ensemble fait fondre les coeurs : passée la surprise initiale, impossible de rester insensible à la beauté magistrale de l'oeuvre. L'anglais y chante l'amour et ses déceptions avec passion. Concentré de douceur, Truelove's Gutter est la bande son idéale de vos nuits érotiques.

Huit titres, 53 minutes de musique : aucun déchet. C'est simple, on tutoie le sublime tout au long de l'album : la splendide "As The Dawn Breaks" inaugurale, les envolées de cordes de "Open Up Your Door", "For Your Lover Give Some Time" - monument de romantisme désabusé -, la divine berceuse "Don't Get Hung Up In Your Soul", le crescendo final de "Soldier On", les onze minutes de "Don't You Cry",... Richard Hawley se révèle parfait dans la peau d'un Leonard Cohen des temps modernes.

dimanche 8 novembre 2009

Arctic Monkeys + Eagles Of Death Metal (Zénith, 6 Novembre 2009)

Deux mois après la sortie de leur excellent troisième album (Humbug), les Arctic Monkeys poursuivent leur étourdissante ascension : ils investissant le Zénith pour deux dates complètes depuis belle lurette. Mis en bouche par le boogie rock couillu des Eagles Of Death Metal, le public parisien a eu droit pendant 1h40 à un récital magistral des jeunes anglais.

Cette double affiche (difficile de considérer les Eagles Of Death Metal comme un simple faire-valoir) pouvait sembler curieuse tant l'univers des deux formations est éloigné. C'est oublier que l'autre membre phare des "Pigeons Of Shit Metal" - comme les avait gracieusement nommé le non moins gracieux Axl Rose - n'est autre que Josh Homme, qui se trouve être également le co-producteur de Humbug. L'autre point commun entre les deux groupes est d'avoir signé deux des meilleurs albums d'une année 2009 pas franchement à la fête rock & rollement parlant.

Dans le public, plusieurs générations se télescopent : jeunes pousses rock ayant grandi au son des Monkeys et connaissant les paroles sur le bout des doigts, nouveaux venus séduis par la maturité démontrée sur Humbug, fans de la première heure rentrant en transe à chaque extrait de Whatever People Say I Am, That's What I'm Not, vétérans du rock venus applaudir le combo le plus excitant de la génération actuelle, et fans des Eagles Of Death Metal postés le long des crash barrières dans l'espoir de pouvoir toucher un bout de moustache de Jesse Hughes.

Dans un Zénith qui finit de se remplir, les américains entament leur set par "Cherry Cola", joué en rangs serrés. Jesse Hughes se révèle moins en jambe (et en voix) qu'à son habitude. L'année 2009 passée sur les routes semble avoir laissé des traces. On sourit tout de même aux quelques facéties du chanteur, qui impliquent deux fois sur trois sa moustache. La setlist alterne entre titres du dernier disque ("Secret Plans", "Heart On", "Now I'm A Fool", "Cheap Thrills" et l'incontournable "Wannabe In L.A.", dont la version jouée ce soir sonne très punk) et extraits des précédents albums. Elle n'a pas bougé depuis une éternité et demanderait à être renouvelée.

A la batterie, Joey Castillo tient sauvagement la baraque dans un style que Dave Grohl ne renierait pas. Brian O'Connor, ogre barbu et bassiste aux mains de géant, le soutient avec force. Peu démonstratifs jusqu'ici, Jesse Hughes et Dave Catching (second guitariste) se réveillent en toute fin de set : après "I Want You Soo Hard (Boy's Bad News)", les américains finissent sur une joute guitaristique rondement menée.

Même si on a connu la bande de Jesse Hughes plus concernée, elle a fort bien rempli son rôle, délivrant une première partie de bonne facture. Certes sans grande surprise, parfois approximative et vraiment pas aidée par un son chaotique (ce qui nous fait craindre le pire pour la suite). Mais même légèrement en deçà de leurs possibilités, un concert des Eagles Of Death Metal reste un moment de rock & roll unique. Il est maintenant temps pour eux de prendre quelques semaines de vacances bien méritées.

Après une attente interminable, les spots s'éteignent, déclenchant une assourdissante vague de hurlements et de sifflets. Impassibles, les chevelus de Sheffield pénètrent tranquillement sur scène et démarrent le lancinant "Dance Little Liar". Agressivité retenue, montée en tension progressive, break ravageur, guitares furieuses : l'entrée en matière est plus que convaincante. Alex Turner secoue sa tignasse en s'excitant sur sa guitare (ou l'inverse) et, surtout, le son est d'une limpidité rarement entendue au Zénith. Sans transition, le groupe balance un "Brianstorm" tonitruant. Matt Helders mouline comme un damné sur sa batterie et met le Zénith en fusion. "This House Is A Circus" et "Still Take You Home", piqures de rappel musclées des deux premiers albums, enfoncent le clou : la fosse s'agite dans tous les sens sur ces riffs ravageurs.

Mais ce n'est rien comparé à l'euphorie qui s'empare de la foule lorsque retentissent les premiers accords de "I Bet You Look Good On The Dancefloor". Alex Turner n'a même pas besoin de chanter, le public crie à sa place. Après un "Sketchead" pas inoubliable, le groupe nous offre les trois premiers titres de Humbug, dans l'ordre s'il vous plaît : "My Propeller", "Crying Lightning" et "Dangerous Animals". Le contraste avec les titres joués précédemment est flagrant : la frustration et la rage adolescente ont laissé place à une plus grande assurance et à des chansons plus tortueuses.

"The View From The Afternoon" ravive la flamme des nostalgiques avant que "Cornerstone" ne vienne faire souffler un rafraîchissant air pop sur le Zénith. La fin du concert réserve deux autres grands moments : "The Jeweller's Hands", montagne russe aux accents psychédéliques et "Secret Door", sûrement ce que les anglais ont produit de mieux en trois albums. Pas un hasard si cette pièce montée pop clôt le concert par un ballet de toute beauté, seul moment d'esbroufe de la soirée : un coup de caisse claire claque dans la salle et déclenche une explosion de confettis argentés. Point de grandiloquence ici, l'effet de surprise est réussi et la vision d'ensemble superbe. Afin de faire durer le plaisir, le titre se prolonge par des choeurs très Beatlesiens qui s'éteignent subitement, laissant le public momentanément orphelin.

Les quatre Monkeys, accompagnés pour l'occasion d'un clavier-guitariste, reviennent pour un rappel de deux chansons : la magnifique et tubesque "Fluorescent Adolescent", où Alex Turner ralentit volontairement le tempo avant de repartir de plus belle, et "505", bizarrerie planante qui s'excite progressivement jusqu'à un final rageur. Après des saluts laconiques mais sincères, le gang de Sheffield se retire, laissant leurs guitares rugir toutes seules et les spectateurs applaudir à tout rompre.

D'aucuns reprocheront aux Arctic Monkeys d'avoir eu trop peu d’interactions avec le public, sans doute par timidité. L'exubérance, ce n'est pas leur truc. Les Arctic Monkeys ne sont pas et ne seront jamais les Hives, et c'est tant mieux : concentrés, tout acquis à leur musique, sobres et efficaces, leur attitude est d'une grande classe. Sans rien faire d'autre que de chanter (remarquablement bien) et jouer de la guitare, Alex Turner captive l'attention. Sa voix de crooner, au timbre et au phrasé si particuliers, transporte ailleurs.

Son presque impeccable, très beaux jeux de lumière, setlist quasi idéale (on aurait bien aimé également entendre "Teddy Picker" ou "Only One Who Knows") : il aura juste manqué un peu de folie pour que le concert soit parfait. Les Arctic Monkeys confirment qu'ils ont bel et bien leur place sur le podium des formations rock des années 2000. Ce soir, le Zénith était "the place to be".

Setlist Arctic Monkeys : Dance Little Liar / Brianstorm / This House Is A Circus / Still Take You Home / I Bet You Look Good On The Dancefloor / Sketchead / My Propeller /Crying Lightning / Dangerous Animals / The View From The Afternoon / Cornerstone / If You Were There, Beware / Pretty Visitors / The Jeweller's Hands / Do Me A Favour / When The Sun Goes Down / Secret Door / Rappel / Fluorescent Adolescent / 505

Lire également la chronique du concert sur Froggy's Delight.

Lire également la
critique d'Humbug sur Froggy's Delight.

samedi 7 novembre 2009

"This Is It" : le dernier Moonwalk de Michael Jackson

Oui, bien entendu : "This Is It" n'est que le début de la longue et lucrative exploitation de la mort de MJ.

Oui, ce film, construit à partir des enregistrements des répétitions à Los Angeles, ne remplacera jamais le concert en lui-même.

Non, il ne consolera pas les fans transis (puis refroidis) qui possédaient un billet pour les shows prévus l'été dernier à l'O2 Arena de Londres. Ni ceux qui espéraient un passage du chanteur dans leur pays.

Oui, on est allé voir le film faute de mieux, pour se donner une idée de ce qu'aurait pu être ce show. Par curiosité.

Oui, on pouvait craindre le pire : du sentimentalisme à l'Américaine, des témoignages de fans inconsolables, ou encore une mise en scène larmoyante des dernières images de Michael.

Rien de tout ça. "This Is It" est avant tout un superbe et émouvant hommage au King Of Pop, d'une élégante sobriété. Il nous montre le chanteur sans fard, dans son élément. Il le révèle tel qu'il est : passionné et passionnant. On découvre un Michael Jackson touchant, en grande forme, et régulièrement impressionnant. On a du mal à l'imaginer dans un cercueil peu de temps après.

En le voyant en action, c'est l'évidence même : à 50 ans, Michael maîtrisait totalement son sujet. Il était le dernier artiste total, un touche-à-tout génial qui savait exactement ce qu'il voulait et qui maîtrisait tous les aspects de son art sur le bout des doigts. Si ses pas de danse n'ont plus tout à fait l'agilité de ses 20 ans, on continue de les regarder bouche bée, avec des yeux d'enfants. Il en est de même de ses performances vocales - quoi qu'en dise Michael (qui répète à qui veut l'entendre qu'il retient sa voix pour l'économiser). Il faut aussi le voir donner ses consignes aux musiciens, diriger ses danseurs, donner son avis sur tout, guider et motiver sa troupe avec virtuosité et une énergie communicative. Le tout avec une douceur et une gentillesse incomparables.

L'admiration que lui voue sa troupe - dévouée corps et âmes - semble sans borne. A ce titre, la scène où Michael répète "Billie Jean" devant un parterre de danseurs en extase est révélatrice de son aura. On prend encore plus conscience de l'impact qu'a eu ce gamin génial coincé dans un corps d'adulte sur plusieurs générations d'ados. Non content d'avoir signé une poignée de singles irrésistibles et deux albums intemporels (Off The Wall et Thriller), il a au passage révolutionné le rapport de la musique à l'image, propulsé les shows musicaux dans une autre dimension, pratiqué avec succès et ingéniosité le mélange des genres musicaux, et prouvé à la terre entière qu'un artiste noir pouvait aussi devenir une pop star. Mieux : la pop star ultime.

Ce besoin viscéral de repousser les limites et de viser la perfection absolue, on le ressent profondément lors de ces répétitions : Michael ne lâche pas sa troupe d'une semelle, la recadre quand il faut, la pousse toujours plus haut. Voir le spectacle prendre forme sous nos yeux est une expérience marquante. Tout transpire ici l'envie de donner et de prendre le maximum de plaisir. Michael, qui nous sert du "God" et du "Love" à la pelle (seul aspect irritant du film), ne ménage pas sa peine en ce sens.

"This Is It" est une bizarrerie cinématographique qu'on regarde avec des étoiles dans les yeux, même si le tableau est noirci par des regrets éternels que plus rien ne pourra combler. Le concert que Michael Jackson et son équipe nous concoctaient s'annonçait grandiose. Le plaisir qu'il y prenait visiblement rend l'issue de l'histoire encore plus triste.

Mettez de côté vos a priori, oubliez l'image de monstre excentrique à laquelle on a trop tendance à réduire Michael Jackson, et courrez voir ce film. "This Is It" permet de rappeler à ceux qui auraient la mémoire courte la sidérante maîtrise musicale de ce prodigieux danseur, qui frôle régulièrement ici le génie à l'état pur. "Qu'est-ce que j'aurais donné pour voir ça !" est la phrase qui nous assaille tout au long du film, à sa sortie, et qui continuera à nous hanter longtemps après encore.

Lire également la critique du film sur Froggy's Delight.

mercredi 4 novembre 2009

Concerts à venir... Décembre 2009

Pony Pony Run Run le 2 Décembre à la Maroquinerie et le 4 Décembre au Rack'am (Brétigny-sur-Orge - 91)
Magma du 3 au 6 Décembre à l'Alhambra
Maceo Parker le 3 Décembre au Plan (Ris-Orangis - 91)
Naomi Shelton & The Gospel Queens le 4 Décembre à l'EMB Sannois
Mando Diao le 5 Décembre au Bataclan
Hindi Zahra le 5 Décembre au Rack'am (Brétigny-sur-Orge - 91)
Devendra Banhart le 6 Décembre à La Cigale
Yann Tiersen le 7 Décembre à la Maroquinerie
-M- du 8 au 12 Décembre à la Cigale
Julian Casablancas le 8 Décembre au Bataclan
The Asteroids Galaxy Tour le 10 Décembre au Trabendo
Paul McCartney le 10 Décembre au Palais Omnisports de Paris Bercy
Sandra Nkaké le 11 Décembre au Canal 93 (Bobigny - 93)
Julian Plenti le 13 Décembre à l'Alhambra
Piers Faccini le 16 Décembre à la Cigale
Les Wriggles du 17 au 19 Décembre à la Cigale
Antony Joseph & The Spasm Band le 18 Décembre à la Ferme du Buisson (Marne-la-Vallée - )
Emir Kusturica & The No Smoking Orchestra le 19 Décembre au Zénith
Soulwaxmas : 2Many DJ's (live), Soulwax & others le 23 Décembre 2009 à la Grande Halle de La Villette