C'est peu convaincu par le dernier opus des français (Love 2) que l'on se rend au Casino de Paris pour (re)voir Air. Le groupe, jadis passionnant, semble condamné depuis quelque temps au surplace. La grande densité de leur répertoire leur permettra-t-elle de prendre leur envol en live ce soir ? On l'espère et on les en sait capable.
C'est 1973, jeune combo folk francilien, qui se charge de lancer la soirée. Très clairement influencés par des groupes comme America ou Kings Of Convenience, 1973 rend une copie correcte et attachante, à la qualité mélodique indéniable, mais manquant d'envergure. Visiblement stressés au plus haut point, ils ne parviennent pas vraiment à se lâcher.
On avait quitté Air trempé et frustré lors de leur concert avorté au Bassin de Neptune du Château de Versailles en Juin 2007 (les shows enfiévrés d'Étienne de Crecy et surtout de Phœnix avaient réussi à passer entre les gouttes, mais la pluie avait eu raison des synthés de Air après seulement deux titres). Ce soir, on repart atterré. Pourtant, notre dernier souvenir des deux astronautes électro-pop remonte à leur très bon concert au Zénith en 2004 (tournée Talkie Walkie).
Six ans plus tard, les deux versaillais osent le pari risqué de jouer accompagnés d'une simple batterie, et interprètent leurs titres dans leur plus simple appareil. Pari perdu et fan déçu : orphelines de leurs luxuriants arrangements, les chansons du duo deviennent quelconques, sans relief. Sans intérêt. Au bout d'un moment, les titres finissent même par tous se ressembler. Un comble. Le voile se lève, on touche du doigt les cruelles limites d'un de nos groupes préféré. Même des splendeurs comme "How Does It Make You Feel ?", "Kelly Watch The Stars !" ou "Cherry Blossom Girl" tombent à plat. Les morceaux se succèdent et la déception s'installe chaque fois un peu plus : on déchante complètement.
Confirmation est faite, également, qu'après le décevant Pocket Symphony (dont aucun titre ne sera joué ce soir), Love 2 n'est qu'un ersatz de leurs précédents albums. Pour ne rien arranger, on ne se rappelait pas que Jean-Benoît Dunckel pouvait être si horripilant : pauses condescendantes, voix parfois insupportable, parties de clavier simplistes, le bilan est peu flatteur. Nicolas Gaudin, lui, s'en sort beaucoup mieux. Élégant et sobre, il offre un jeu de basse passionnant quoique répétitif et des parties de guitare efficaces qui sauvent un peu la mise. Mais on ne peut se contenter de cette peau de chagrin. En 1h20 d'un concert plein de froideur, Air a réussi à détruire dix ans d'adoration béate. Un concert à vite oublier.
Lire également la chronique du concert sur Froggy's Delight.
C'est 1973, jeune combo folk francilien, qui se charge de lancer la soirée. Très clairement influencés par des groupes comme America ou Kings Of Convenience, 1973 rend une copie correcte et attachante, à la qualité mélodique indéniable, mais manquant d'envergure. Visiblement stressés au plus haut point, ils ne parviennent pas vraiment à se lâcher.
On avait quitté Air trempé et frustré lors de leur concert avorté au Bassin de Neptune du Château de Versailles en Juin 2007 (les shows enfiévrés d'Étienne de Crecy et surtout de Phœnix avaient réussi à passer entre les gouttes, mais la pluie avait eu raison des synthés de Air après seulement deux titres). Ce soir, on repart atterré. Pourtant, notre dernier souvenir des deux astronautes électro-pop remonte à leur très bon concert au Zénith en 2004 (tournée Talkie Walkie).
Six ans plus tard, les deux versaillais osent le pari risqué de jouer accompagnés d'une simple batterie, et interprètent leurs titres dans leur plus simple appareil. Pari perdu et fan déçu : orphelines de leurs luxuriants arrangements, les chansons du duo deviennent quelconques, sans relief. Sans intérêt. Au bout d'un moment, les titres finissent même par tous se ressembler. Un comble. Le voile se lève, on touche du doigt les cruelles limites d'un de nos groupes préféré. Même des splendeurs comme "How Does It Make You Feel ?", "Kelly Watch The Stars !" ou "Cherry Blossom Girl" tombent à plat. Les morceaux se succèdent et la déception s'installe chaque fois un peu plus : on déchante complètement.
Confirmation est faite, également, qu'après le décevant Pocket Symphony (dont aucun titre ne sera joué ce soir), Love 2 n'est qu'un ersatz de leurs précédents albums. Pour ne rien arranger, on ne se rappelait pas que Jean-Benoît Dunckel pouvait être si horripilant : pauses condescendantes, voix parfois insupportable, parties de clavier simplistes, le bilan est peu flatteur. Nicolas Gaudin, lui, s'en sort beaucoup mieux. Élégant et sobre, il offre un jeu de basse passionnant quoique répétitif et des parties de guitare efficaces qui sauvent un peu la mise. Mais on ne peut se contenter de cette peau de chagrin. En 1h20 d'un concert plein de froideur, Air a réussi à détruire dix ans d'adoration béate. Un concert à vite oublier.
Setlit Air : 01 Do The Joy, 02 So Light Is Her Footfall, 03 Love, 04 Remember, 05 J'ai Dormi Sous L'Eau, 06 Venus, 07 Missing The Light Of The Day, 08 Tropical Disease, 09 People In The City, 10 Radian, 11 Cherry Blossom Girl, 12 Be A Bee, 13 Highschool Lover, 14 How Does It Make You Feel ?, 15 Talisman, 16 Alpha Beta Gaga, 17 Kelly, Watch The Stars ! / Rappel / 18 Heaven's Light, 19 Sexy Boy, 20 La Femme d'Argent
Découvrez la playlist Air "Love 2"
Crédits Photos : Le Hiboo
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