Festival couvert pour Froggy's Delight
Après une journée en demi-teinte samedi, nous entamons ce dernier jour de festival par le set enjoué de Fool's Gold. Le collectif distille son afro-pop aux courageux venus braver la canicule. Le concert est à l'image du disque : un concentré de bon humeur, une invitation à la fête et à la danse. Une réussite, donc (en tête "Surprise Hotel", joué en fin de set) même si une programmation en soirée aurait davantage servi leurs intentions.
Changement de style avec Puggy, qui joue sous un Dôme archi-comble. Les petits belges (en vrai un trio anglo-franco-suédois basé en Belgique) ont fait du chemin depuis la sortie de leur second album il y a un an (Something You Might Like). Portés par un très bon bouche-à-oreille, une poignée de singles imparables et des passages radios qui aident bien à mettre du beurre dans les épinards, Puggy semble être à deux doigts du succès. S'ils n'ont pas encore signé d'album intemporel, on doit reconnaître à Something You Might Like de nombreuses qualités.
Loin d'être déstabilisés par l'engouement qu'ils suscitent, les Puggy s'imposent comme des patrons sur la scène de Solidays. Affichant une réelle maîtrise de la scène, le trio offre un show très pro et efficace (même si une deuxième guitare leur serait sûrement bénéfique en live). Si on regrette quelques titres trop lisses et des refrains faciles sans doute adorés par les auditeurs de RTL2, il est évident que Puggy dispose de chansons destinées à emballer les foules : "When You Know", "We Have It Made", "I Do", "You Call Me Up", "Something You Might Like", "Teaser".
Place ensuite à Aloe Blacc, la révélation soul de l'an dernier avec l'irrésistible single "I Need A Dollar" et surtout un album bluffant (Good Things). Mr Blacc sera-t-il un performer à la hauteur de son talent de songwriter ? Si la voix ainsi que le backing band sont parfaits, l'ensemble manque de châleur et Aloe ne parvient pas à emballer l'assistance. Du coup le chanteur en fait même un peu trop et exagère les vocalises avec sa voix. Résultat : Aloe Blacc ne soutient pas la comparaison avec, au hasard, Raphael Saadiq.
Après cette petite déception, IAM se présente sur la scène Paris. Nous sommes en terrain connu, et les marseillais semblent surtout là pour faire plaisir à leur public. Avec leur brio habituel et des titres aussi bons que "L'École Du Micro d'Argent", "Chez Le Mac", "L'Empire Du Côté Obscur" ou "Je Danse Le Mia", IAM atteint aisément son objectif. Bien, et après ? Leur dernier bon album date de 1997...
Sur la scène Bagatelle, Gaëtan Roussel vient présenter son album solo sorti l'an dernier (Ginger) et écoulé à plus de 100 000 exemplaires (le single "Help Myself" est passé par là). La formation est imposante, le son très rock, les riffs efficaces et les chansons plutôt bonnes (comme prévu, "Help Myself" rend le public hystérique). Il manque encore un soupçon de je ne sais quoi pour faire décoller le navire, mais le spectacle est solide et plaisant.
Après Manu Chao en 2009 et -M- l'an dernier, c'est à Moby que revient la charge de clore cette 13ème édition de Solidays. Malgré notre scepticisme, nous lui accordons le bénéfice du doute et espérons qu'ils sera à la hauteur de ses prédécesseurs, maîtres ès-électrification des foules. L'intro suivie du tube "In My Heart" laissent optimiste, mais tout s'écroule progressivement. Malgré une setlist estampillée disques d'or ("In My Heart", "Go", "Why Does My Heart Feel So Bad", "We Are All Made Of Stars", "Bodyrock", "Porcelain", "Natural Blues", "Honey"), le DJ américain peine à convaincre. Appuyé par un groupe robuste (batteur, guitariste, violoniste, clavier et chanteuse/braillarde), le show de Moby dégage pourtant beaucoup d'énergie.
Mais manquent la finesse des arrangements et l'originalité des compositions, c'est-à-dire l'essentiel. Ajouté à cela des prises de parole d'une inanité sans nom entre les morceaux, vous aurez compris que Solidays se boucle en eau de boudin cette année. Nous restons malgré tout jusqu'au bout, sans participer à l'enthousiasme des plus irréductibles (il est d'ailleurs peu surprenant de constater que beaucoup moins de monde est resté pour le dernier concert comparé aux masses impressionnantes des concerts de Manu Chao et -M-). 1h20 de show et puis s'en va. Luc Barruet (président de Solidarité Sida) prend le micro, le public fait semblant de demander un rappel par quelques applaudissements peu appuyés (quiconque a assisté aux concerts de clôture des deux dernières années saisira la différence), puis la sono lance "I Will Survive" de Gloria Gaynor, signal de clôture du festival chaque année.
C'est par cette triste fin que se termine cette 13ème édition de Solidays, qui nous laisse sur notre faim musicalement. Quelques bons concerts mais rien d'ébouriffant, c'est trop peu. A côté de ça, Solidays progresse petit à petit sur l'organisation, notamment au niveau du camping et des WC, où de vrais efforts ont été faits pour le confort des festivaliers. Après Manu Chao, -M- et Moby, quel sera le prochain "M" à clore Solidays 2012 ? Les jeux sont faits, réponse dans 10 mois.
Changement de style avec Puggy, qui joue sous un Dôme archi-comble. Les petits belges (en vrai un trio anglo-franco-suédois basé en Belgique) ont fait du chemin depuis la sortie de leur second album il y a un an (Something You Might Like). Portés par un très bon bouche-à-oreille, une poignée de singles imparables et des passages radios qui aident bien à mettre du beurre dans les épinards, Puggy semble être à deux doigts du succès. S'ils n'ont pas encore signé d'album intemporel, on doit reconnaître à Something You Might Like de nombreuses qualités.
Loin d'être déstabilisés par l'engouement qu'ils suscitent, les Puggy s'imposent comme des patrons sur la scène de Solidays. Affichant une réelle maîtrise de la scène, le trio offre un show très pro et efficace (même si une deuxième guitare leur serait sûrement bénéfique en live). Si on regrette quelques titres trop lisses et des refrains faciles sans doute adorés par les auditeurs de RTL2, il est évident que Puggy dispose de chansons destinées à emballer les foules : "When You Know", "We Have It Made", "I Do", "You Call Me Up", "Something You Might Like", "Teaser".
Place ensuite à Aloe Blacc, la révélation soul de l'an dernier avec l'irrésistible single "I Need A Dollar" et surtout un album bluffant (Good Things). Mr Blacc sera-t-il un performer à la hauteur de son talent de songwriter ? Si la voix ainsi que le backing band sont parfaits, l'ensemble manque de châleur et Aloe ne parvient pas à emballer l'assistance. Du coup le chanteur en fait même un peu trop et exagère les vocalises avec sa voix. Résultat : Aloe Blacc ne soutient pas la comparaison avec, au hasard, Raphael Saadiq.
Après cette petite déception, IAM se présente sur la scène Paris. Nous sommes en terrain connu, et les marseillais semblent surtout là pour faire plaisir à leur public. Avec leur brio habituel et des titres aussi bons que "L'École Du Micro d'Argent", "Chez Le Mac", "L'Empire Du Côté Obscur" ou "Je Danse Le Mia", IAM atteint aisément son objectif. Bien, et après ? Leur dernier bon album date de 1997...
Sur la scène Bagatelle, Gaëtan Roussel vient présenter son album solo sorti l'an dernier (Ginger) et écoulé à plus de 100 000 exemplaires (le single "Help Myself" est passé par là). La formation est imposante, le son très rock, les riffs efficaces et les chansons plutôt bonnes (comme prévu, "Help Myself" rend le public hystérique). Il manque encore un soupçon de je ne sais quoi pour faire décoller le navire, mais le spectacle est solide et plaisant.
Après Manu Chao en 2009 et -M- l'an dernier, c'est à Moby que revient la charge de clore cette 13ème édition de Solidays. Malgré notre scepticisme, nous lui accordons le bénéfice du doute et espérons qu'ils sera à la hauteur de ses prédécesseurs, maîtres ès-électrification des foules. L'intro suivie du tube "In My Heart" laissent optimiste, mais tout s'écroule progressivement. Malgré une setlist estampillée disques d'or ("In My Heart", "Go", "Why Does My Heart Feel So Bad", "We Are All Made Of Stars", "Bodyrock", "Porcelain", "Natural Blues", "Honey"), le DJ américain peine à convaincre. Appuyé par un groupe robuste (batteur, guitariste, violoniste, clavier et chanteuse/braillarde), le show de Moby dégage pourtant beaucoup d'énergie.
Mais manquent la finesse des arrangements et l'originalité des compositions, c'est-à-dire l'essentiel. Ajouté à cela des prises de parole d'une inanité sans nom entre les morceaux, vous aurez compris que Solidays se boucle en eau de boudin cette année. Nous restons malgré tout jusqu'au bout, sans participer à l'enthousiasme des plus irréductibles (il est d'ailleurs peu surprenant de constater que beaucoup moins de monde est resté pour le dernier concert comparé aux masses impressionnantes des concerts de Manu Chao et -M-). 1h20 de show et puis s'en va. Luc Barruet (président de Solidarité Sida) prend le micro, le public fait semblant de demander un rappel par quelques applaudissements peu appuyés (quiconque a assisté aux concerts de clôture des deux dernières années saisira la différence), puis la sono lance "I Will Survive" de Gloria Gaynor, signal de clôture du festival chaque année.
C'est par cette triste fin que se termine cette 13ème édition de Solidays, qui nous laisse sur notre faim musicalement. Quelques bons concerts mais rien d'ébouriffant, c'est trop peu. A côté de ça, Solidays progresse petit à petit sur l'organisation, notamment au niveau du camping et des WC, où de vrais efforts ont été faits pour le confort des festivaliers. Après Manu Chao, -M- et Moby, quel sera le prochain "M" à clore Solidays 2012 ? Les jeux sont faits, réponse dans 10 mois.
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