Jusqu'ici (mis à part un album inégal avec The Good, The Bad & The Queen en 2007), la discographie de Damon Albarn (Blur, Gorillaz) frise la perfection. Demon Days, la précédente livraison de Gorillaz, avait placé la barre très haute. Trop haute sans doute, car la comparaison est rude pour ce Plastic Beach bien en deçà de nos espérances.
Malgré l'immense succès des deux premiers albums de Gorillaz, Albarn garde la tête froide et ne verse pas dans la surenchère. Il continue son petit bonhomme de chemin, à la recherche de la pop la plus cool du monde. On retrouve donc les ingrédients habituels sur Plastic Beach : invités de marque (Snoop Dogg, Bobby Womack, Lou Reed, Mos Def, De La Soul, Mark E. Smith, Mick Jones, Paul Simonon), production rutilante et efficace, sonorités diverses, brassage des genres (pop, hip-hop, dub, reggae et electro sont passés dans un mixer géant). Mais la formule qui enchantait sur Demon Days ne fonctionne plus que par intermittence. Échoué sur son île déserte, l'unique rescapé Murdoc se la coule douce et livre un Plastic Beach certes décontracté mais en pilote automatique. On a beau chercher, on n'y trouve aucun "Clint Eastwood" ou "Dare".
La belle mécanique de Gorillaz semble donc grippée. La moitié des titres du disque peine à susciter un réel intérêt et l'album ne décolle jamais vraiment. Sur Demon Days, même les morceaux les moins passionnants attiraient l'attention ("November Has Come", "White Light"). Cinq ans après, c'est l'inverse : les meilleurs passages du disque ("Stylo", "Empire Ants", "Plastic Beach", "Some Kind Of Nature", "Glitter Freeze", "To Binge") comportent eux aussi leurs lots de ratés.
Plastic Beach, d'obédience hip-hop, est un disque mou du flow, paresseux. La pléiade d'invités n'y change rien et ne fait surtout pas oublier le charme incomparable de la voix de Damon Albarn, dont la sensibilité fait mouche même sur des titres moyens ("On Melancholy Hill", "Broken") et tire les meilleures compositions vers le haut ("Stylo" "Empire Ants", "Plastic Beach", "To Binge"). Quant aux rythmiques, effets électroniques et gimmicks autrefois passionnants, ils tournent désormais régulièrement dans le vide.
On ne trouve donc rien de bien excitant sur cette île recouverte de plastique. Après deux décennies passées en éclaireur, Damon Albarn nous déçoit pour la toute première fois. Espérons que cette soudaine baisse de créativité de l'une des figures les plus marquantes de ces vingt dernières années ne soit qu'une passade.
Malgré l'immense succès des deux premiers albums de Gorillaz, Albarn garde la tête froide et ne verse pas dans la surenchère. Il continue son petit bonhomme de chemin, à la recherche de la pop la plus cool du monde. On retrouve donc les ingrédients habituels sur Plastic Beach : invités de marque (Snoop Dogg, Bobby Womack, Lou Reed, Mos Def, De La Soul, Mark E. Smith, Mick Jones, Paul Simonon), production rutilante et efficace, sonorités diverses, brassage des genres (pop, hip-hop, dub, reggae et electro sont passés dans un mixer géant). Mais la formule qui enchantait sur Demon Days ne fonctionne plus que par intermittence. Échoué sur son île déserte, l'unique rescapé Murdoc se la coule douce et livre un Plastic Beach certes décontracté mais en pilote automatique. On a beau chercher, on n'y trouve aucun "Clint Eastwood" ou "Dare".
La belle mécanique de Gorillaz semble donc grippée. La moitié des titres du disque peine à susciter un réel intérêt et l'album ne décolle jamais vraiment. Sur Demon Days, même les morceaux les moins passionnants attiraient l'attention ("November Has Come", "White Light"). Cinq ans après, c'est l'inverse : les meilleurs passages du disque ("Stylo", "Empire Ants", "Plastic Beach", "Some Kind Of Nature", "Glitter Freeze", "To Binge") comportent eux aussi leurs lots de ratés.
Plastic Beach, d'obédience hip-hop, est un disque mou du flow, paresseux. La pléiade d'invités n'y change rien et ne fait surtout pas oublier le charme incomparable de la voix de Damon Albarn, dont la sensibilité fait mouche même sur des titres moyens ("On Melancholy Hill", "Broken") et tire les meilleures compositions vers le haut ("Stylo" "Empire Ants", "Plastic Beach", "To Binge"). Quant aux rythmiques, effets électroniques et gimmicks autrefois passionnants, ils tournent désormais régulièrement dans le vide.
On ne trouve donc rien de bien excitant sur cette île recouverte de plastique. Après deux décennies passées en éclaireur, Damon Albarn nous déçoit pour la toute première fois. Espérons que cette soudaine baisse de créativité de l'une des figures les plus marquantes de ces vingt dernières années ne soit qu'une passade.
Lire également la critique de l'album sur Froggy's Delight.
Le myspace de Gorillaz.
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