mardi 14 juillet 2009

Rock en Seine : Interview François Missonnier (extraits)

Vous trouverez l'interview complète sur Froggy's Delight.

A trois semaines du coup d’envoi des festivités, François Missonnier – le directeur et fondateur de Rock en Seine – répond aux questions de Froggy's Delight. L’occasion de dresser un petit tour d’horizon du festival et se préparer en douceur à investir le domaine national de Saint-Cloud les 28, 29 et 30 Août prochains.

Oasis à Rock en Seine, c'était une envie que vous aviez depuis longtemps ?
Oui, ça date même d’avant la naissance de Rock en Seine.

Y a-t-il des groupes ou des artistes qui ne sont jamais passés à Rock en Seine et que vous rêvez de programmer un jour ?
Oui, bien sûr, il y en a beaucoup. Et il y en a de nouveaux qui apparaissent chaque année. Quelques noms ? Les Strokes, Gorillaz… David Bowie !

Quels sont les artistes dont les prestations vous ont le plus impressionné lors de leur passage au Domaine National de Saint-Cloud ?
Je ne suis pas le mieux placer pour dire puisque malheureusement, j’en rate plein mais je dirais PJ Harvey, les White Stripes, Arcade Fire, Queens of the Stone Age, Radiohead bien sûr et… The Streets l’an dernier !

Si l'on regarde les sélections Avant-Seine des éditions précédentes, il y a toujours plusieurs des groupes programmés qui ont depuis confirmé les espérances placées en eux (Herman Düne, Hushpuppies et Stuck In The Sound en 2005, Fancy, Neïmo et Rhesus en 2006, Hey Hey My My, Housse De Racket et Nelson en 2007, Brooklyn et Molecule en 2008). Parmi les groupes sélectionnés cette année, quel serait votre favori, celui que vous trouvez le plus prometteur ?
Vu le niveau de la sélection que je trouve très élevé et, en plus, particulièrement diversifié cette année, tous ont vraiment leur chance, chacun dans son style musical : de la soul jazzy d’Hindi Zahra au rock de Cheveu, en passant par la pop des Gush ou de Lily Wood.

Quels sont les groupes programmés cette année que vous attendez avec le plus d'impatience ?
Faith No More – jamais vu sur scène !

Qu'est-ce qui vous a donné envie, il y a quelques années, de créer ce festival ?
Combler un manque en Île-de-France à une période (début des années 2000) où le rock redevenait hyper excitant.

La place de Rock en Seine dans le calendrier des festivals européens (tout à la fin de l'été) ne rend-elle pas plus difficile la constitution de la programmation et la venue des spectateurs ?
C’est vrai que passer après tout le monde rend encore plus important le fait de se différencier, mais le fait d’être à Paris et ses 2000 concerts annuels nous condamnent de toute façon à l’originalité.

Amy Macdonald et surtout Keane, ce sont deux artistes qui vont ramener un nombre certain de spectateurs. Mais comparé au reste de la programmation, n'est-ce pas une faute de goût ?
Chacun ses goûts et son opinion sur chacune des tendances de la prog – c’est aussi le principe du festival !

Avez-vous trouvé les 45 illustrateurs pour votre projet "Rock'Art" ? Ont-ils déjà choisi le groupe qu'ils allaient dessiner ?
Oui et nous avons même reçu les premières affiches – ça s’annonce absolument fantastique !
Sera-t-il possible aux festivaliers d'acheter ces affiches sur les stands de merchandising du festival ?
Mieux que ça : nous proposerons un portfolio qui regroupera les 45 !

L'esprit de Rock en Seine est de proposer des approches du rock un peu décalées, ou plus inhabituelles (Rock en Bulles, Art'Rock, Rock Folio, Mini-Rock en Seine) : y a-t-il des projets dans ce genre qui n'ont pas encore abouti et que vous voudriez mettre en place pour les éditions futures ?
J’aimerais monter un projet autour de la mode – une des plus grandes influences indirectes du rock est qu’il a changé la manière dont les gens s’habillent, ce qui est quand même assez fort pour un courant musical – et du jeu vidéo, où sans même parler de Rock Band ou Guitar Hero, les influences croisées sont nombreuses et marrantes.

La situation de Rock en Seine sur l'échiquier des festivals européens semble à mi-chemin entre deux conceptions : tout en misant sur les Avant-Seine, Rock en Seine attire beaucoup de monde sur ses grosses têtes d'affiches alors que d'autres festivals misent davantage sur la découverte de groupes moins "grand public" (comme la Route du Rock à Saint-Malo ou le Primavera Sound Festival à Barcelone par exemple). Mais d'un autre côté, bien qu'étant un gros festival, vous restez indépendant et à des années lumières des grosses machines que sont le Main Square Festival, Glastonbury, Reading et Leeds, tous contrôlés par la multinationale Live Nation... Quelle est votre position sur tout ça et où se place Rock en Seine dans la multitude des festivals rock se déroulant chaque été ?
C’est vrai que nous nous situons à une croisée de chemins – avec un équilibre qui nous correspond. C’est un bonheur de pouvoir programmer des artistes majeurs comme les Pixies, Radiohead, Björk et Rage Against The Machine, ou Oasis et Faith No More cette année ! Ces artistes – têtes d’affiches comme vous dites – ont fait ou font encore l’histoire du rock et proposent souvent des expériences de concerts extraordinaires.
L’autre intérêt de leur présence, c’est que le nombreux public qu’ils attirent se retrouve présent pour découvrir tout l’autre pan de la programmation : les jeunes talents français – avec les Avants Seine – mais aussi internationaux. C’est la réussite de cette alchimie qui fait l’intérêt d’un festival sur le long terme. Et le dosage de tous les ingrédients (et non seulement sur la programmation, mais aussi sur l’accueil du public, les animations proposées…) qui fait sa personnalité.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire