samedi 26 décembre 2009

Best Of 2009 (2ème partie)

Sélection en écoute sur la playlist Deezer :


Découvrez la playlist Best Of 2009 (01)


1 - Peter Doherty "Grace / Wastelands" : avec l'aide de ses Babyshambles et le renfort de Graham Coxon et Stephen Street, Peter Doherty publie en solo un éblouissant recueil de chansons à la mélancolie déchirante. Délaissant l'électricité, il atteint ici des sommets de beauté. Grace / Wastelands est un sommet dans la carrière souvent chaotique de l'ex-Libertines. A écouter absolument : "Sheepskin Tearaway".

2 - Arctic Monkeys "Humbug" : après la splendide réussite de The Last Shadow Puppets l'an dernier, la bande d'Alex Turner revient avec un grand disque de rock adulte. Accueillis dans le désert Californien par Josh Homme (leader des Queens Of The Stone Age), les Monkeys en sont sortis grandis et affranchis de l'étiquette réductrice de jeune pousse du rock anglais. Explorant de nouvelles pistes, tendant vers un son plus agressif tout en affirmant des prétentions pop insoupçonnées ("Cornerstone", "Secret Door"), Humbug installe les Arctic Monkeys tout en haut de la hiérarchie rock. A écouter absolument : "Secret Door".

3 - Eagles Of Death Metal "Heart On" : Josh Homme (encore lui), avant d'aller former Them Crooked Vultures en compagnie de John Paul Jones et Dave Grohl (excusez du peu), a pris le temps de concocter avec son acolyte moustachu (et obsédé sexuel) Jesse Hughes l'album le plus excitant de l"année. Leur heavy boogie musclé s'impose comme le meilleur représentant actuel du rock hédoniste. A écouter absolument : "Wannabe In L.A.".

4 - Richard Hawley "Truelove's Gutter" : partisan de l'épure absolue, Richard Hawley tutoie le sublime tout au long de ce Truelove's Gutter d'un romantisme et d'une mélancolie bouleversants. Survolant des atmosphères brumeuses, la voix ténébreuse et profonde du chanteur nous fait chavirer d'émotion. A ranger sans conteste au rayon chefs d'œuvres. A écouter absolument : "As The Dawn Breaks".

5 - Fredo Viola "The Turn" : The Turn est O.V.N.I. musical, une symphonie pop bizarroïde et surprenante, qui nous émerveille à chaque instant. Tenant autant des Beach Boys que des chants grégoriens, cette oeuvre lumineuse est une véritable cathédrale d'harmonies en tous genres, à la profondeur abyssale et d'une inventivité rare. Fredo Viola signe là un album incroyablement addictif. Une grande découverte. A écouter absolument : "The Turn".

6 - Kasabian "West Rider Pauper Lunatic Asylum" : ces vilains petits canards du rock british, têtes à claques en chef qu'on aimait tant railler, viennent de nous clouer le bec avec un disque absolument fabuleux. De "Where Did All The Love Go" à "Fire", en passant par "Underdog" ou "Fast Fuse", cet album regorge de petites bombes. Kasabian montre ici une finesse et une qualité de composition qui nous laissent pantois. Chapeau bas. A écouter absolument : "Where Did All The Love Go".

7 - Phoenix "Wolfgang Amadeus Phoenix" : après l'excellent "It's Never Been Like That", on se demandait comment Phoenix pourrait faire mieux. La réponse est arrivée avec ce "Wolfgang Amadeus Phoenix", où les versaillais trouvent l'alchimie parfaite entre l'électro soul de leurs débuts et leurs aspirations pop-rock. Le groupe se bonifie avec le temps et signe là son meilleur album, le plus cohérent, le plus abouti. "Wolfgang Amadeus Phoenix" n'est composé que de tubes potentiels ("Lisztomania" en tête). Phoenix montre une fois de plus une impressionnante maîtrise, notamment sur les sept minutes de l'incroyable instrumental "Love Like A Sunset", qui reprend les choses là où ils les avaient laissé trois ans plus tôt ("North"). Bénéficiant de l'excellente production de Philippe Zdar (Cassius), les français laissent la concurrence nationale (Air et leur décevant "Love 2" y compris) loin derrière, très loin. A écouter absolument : "Lisztomania".

8 - Melody Gardot "My One And Only Thrill" : oubliez Norah Jones, Stacey Kent, Diana Krall et toutes leurs pâles copies. Ecoutez "My One And Only Thrill", vous ne vous en remettrez pas : comment rester insensible à tant de grâce, à ces compositions si fines, à cette voix de cristal, à ces arrangements si soyeux ? Evoquant Billie Holliday ou Ella Fitzgerald, cette jeune américaine (24 ans) s'impose comme une artiste majeure qui a tous les atouts pour marquer son époque. Sans jamais verser dans le pathos, Melody Gardot signe une œuvre sombre mais magistrale, d'une beauté rare. Ecouter Melody Gardot, c'est l'adopter. A écouter absolument : "Baby I'm A Fool".

9 - General Elektriks "Good City For Dreamers" : délicieusement groovy, traversé par des mélodies aériennes, porté par de merveilleux claviers old school, "Good City For Dreamers" est un album pétillant, ensoleillé, qui recèle des trésors cachés à ses quatre coins et dégage une fraîcheur des plus agréables. Refusant de choisir entre hip-hop, électro, soul, groove et pop, multipliant les sonorités en bon fan de claviers vintages qu'il est, Hervé Salters (a.k.a. General Elektriks) réalise un cocktail jubilatoire et nous convie à une véritable orgie musicale. Sa musique, très cinématographique, puissamment évocatrice, fait de "Good City For Dreamers" une invitation au rêve qui ne se refuse pas. A écouter absolument : "Little Lady".

10 - Andrew Bird "Noble Beast" : le dixième album d'Andrew Bird est aussi son plus beau. Cet orfèvre folk n'a pas son pareil pour pondre des bijoux de ballades dont le refrain ne vous lâche plus sitôt écouté. Arpèges de guitare délicats, sifflements célestes, mélodies aériennes au violon, voix d'ange. Cette musique des grands espaces aux structures enchevêtrées et au chant exalté mais sans emphase est un régal pour les oreilles. A écouter absolument : "Oh No".

11 - M. Ward "Hold Time" : découvert avec le magnifique premier album de She & Him (son autre projet en compagnie de l'actrice/chanteuse Zooey Deschanel), M.Ward nous tient en haleine tout au long de ce brillant Hold Time. Il enchaîne avec une facilité déconcertante des perles pop-folk à la simplicité apparente mais à l'efficacité redoutable. A écouter absolument : "Rave On".

12 - Piers Faccini "Two Grains Of Sand" : plus accessible que ses deux premiers albums, Two Grain Of Sand est l'un des plus jolis albums folk qui nous a été donné d'entendre ces dernières années. Piers Faccini réussit ici la prouesse de nous maintenir en lévitation douze titres durant. Splendide. A écouter absolument : "Who Loves The Shade".

13 - Eels "Hombre Lobo" : Ces dernières années, on a eu du mal à suivre le prolifique Eels. Empilant les albums inégaux, on avait fini par ne plus attendre grand chose de lui. Jusqu'à ce Hombre Lobo à tomber par terre, où l'américain revient enfin à ce qu'il sait faire de mieux : les pop-songs à fendre le coeur ("That Look You Give That Guy" et "The Longing" en tête). Enfin complètement concerné, il réalise son plus bel album depuis Beatiful Freak, sorti il y a 13 ans. A écouter absolument : "That Look You Give That Guy".

14 - Graham Coxon "The Spinning Top" : tombé amoureux de sa guitare acoustique, l'ex-ex-Blur Graham Coxon délaisse l'électricité le temps d'un album. Concevant The Spinning Top comme une éloge de cet instrument, il tente ici d'en tirer toutes les possibilités sonores possibles. Grand bien lui en fait : avec un jeu de guitare renouvelé, tout en finger picking et un chant enfin à la hauteur de ses compositions inspirées, The Spinning Top est l'une des meilleures surprises de l'année. A écouter absolument : "Look Into The Light".

15 - Franz Ferdinand "Tonight" : après quatre ans de silence, les écossais reviennent avec un album pétillant et taillé pour les dancefloor, qui se démarque de leurs deux premières productions. Injectant une bonne dose d'électro dans leur rock largement inspiré de Talking Heads, les Franz Ferdinand se renouvèlent sans pour autant révolutionner leur musique. Ils montrent sur ce Tonight qu'ils n'ont rien perdu de leur redoutable efficacité ("No You Girls", "Ulysses", "Lucid Dreams", "Bite Hard", "Turn It On") mais également qu'ils ne cèdent pas à la facilité qui aurait été d'exploiter jusqu'à l'usure le filon de "Take Me Out". A écouter absolument : "No You Girls".

16 - The Rakes "Klang" : enregistré à Berlin-Est, Klang restera comme le testament du groupe, séparé récemment en plein milieu de sa tournée. C'est pourtant un disque plein de vie, pétaradant, au son âpre, tendu, crasseux. Guitares incandescentes, batterie furieuse, chant surexcité : les brittaniques sont ici au meilleur de leur forme. A écouter absolument : "1989".

17 - Wilco "Wilco (The Album)" : cet album éponyme est sûrement le plus accessible des huit albums de Wilco. Accessible certes, mais toujours aussi aventureux. On ne se lasse pas d'écouter les chansons de Jeff Tweedy, au songwriting toujours aussi raffiné et mêlant habilement les genres (folk, pop, americana, rock,...). Wilco poursuit son petit bonhomme de chemin vers les cimes du rock. Tant que le voyage sera aussi passionnant, on continuera de les suivre de près. A écouter absolument : "You Never Know".


18 - The Horrors "Primary Colors" : du rock fiévreux, à la noirceur palpable, aiguisé et glacé comme une lame. Impressionnant. A écouter absolument : "Do You Remember".





19 - Obits "I Blame You" : pied au plancher, des vétérans du rock américain reviennent aux affaires pour donner une leçon de rock aux jeunes pousses avec ce sauvage "I Blame You" aux allures de coup de poing. Attention : provoque tremblements, mouvements de tête incontrôlés et sauts frénétiques dans tous les sens. A écouter absolument : "Fake Kinkade".


20 - The XX "XX" : ce tout jeune trio londonien joue avec une insolente réussite la carte du minimalisme. Point d'orchestration prétentieuse ici, leur musique met en avant le silence et repose sur trois fois rien (une ligne de basse, quelques notes de guitare, deux voix qui se croisent et sussurent plus qu'elles ne chantent, une batterie discrète). Tout est dans l'équilibre des éléments, réduits à leur plus simple appareil et savament dosés. Sombre et intimiste, parcouru d'un lyrisme morbide, XX dégage une force mélodique insoupçonnée. A écouter absolument : "Crystalised".

21 - Coconut Records "Davy" : Après Liam Finn l'an dernier, c'est au tour de Coconut Records (projet musical de l'acteur Jason Schwartzman) d'entretenir la flamme sacrée des Beatles et de réveiller avec une grâce absolue le fantôme du regretté Eliott Smith. A écouter absolument : "Is This Sound Okay ?".

22 - Grizzly Bear "Veckatimest" : ces chouchous des critiques rock des années 2000 signent, avec Veckatimest, une merveille d'album ouaté, aux compositions gracieuses et habitées qui ne livrent leurs secrets qu'après plusieurs écoutes. A écouter absolument : "All We Ask".


23 - Bosque Brown "Baby" : Mara Lee Miller, alias Bosque Brown, parfaite inconnue de ce côté de l'Atlantique, pourrait bien marcher tout droit sur les traces d'Alela Diane. Débarquée de nulle part (du Texas, plus précisément), elle fait ici des merveilles et illumine de sa voix chacun des morceaux de ce somptueux disque. A écouter absolument : "Went Walking".

24 - Sia "Some People Have Real Problems" : entendue auparavant chez Zero 7, la chanteuse australienne Sia poursuit avec succès son escapade solo avec ce troisième album envoûtant. Rappelant par moment la verve de Nicole Atkins, Some People... révèle un grand talent et une voix irrésistible. A écouter absolument : "I Go To Sleep".

25 - Naomi Shelton & The Gospel Queens "What Have You Done, My Brother" : non, ce disque ne vient pas d'être ressorti d'un carton, non il ne date pas de 1964 mais bien de 2009. Naomi Shelton et ses reines du gospel nous offrent un splendide disque de soul tout ce qu'il y a de plus classique, dans le plus pur esprit Motown. Oh yeah, baby. A écouter absolument : "What Have You Done".

vendredi 25 décembre 2009

Best Of 2009 (1ère partie)

Sélection en écoute sur la playlist Deezer :

Découvrez la playlist Best Of 2009 (02)


26 - Alela Diane "To Be Still" : révélée voilà deux ans avec l'envoûtant The Pirate's Gospel, la plus belle voix folk actuelle revient avec un album radieux et habité, qui transporte ailleurs. A écouter absolument : "White As Diamonds".



27 - Girls "Album" : bricolées avec trois fois rien, des pépites pop-psychédéliques hallucinées qui tiennent autant du Velvet Underground que des Beach Boys. A écouter absolument : "Laura".




28 - Pete Yorn & Scarlett Johansson "Break Up" : contre toute attente, après l'insipide (mais acclamé de toutes parts) Anywhere I Lay My Head, l'actrice Scarlett Johansson fait ici des merveilles en compagnie de Pete Yorn. Enregistré avant Anywhere..., Break Up est un parfait recueil de folk songs ensoleillées, légères et entraînantes, dans la droite lignée de She & Him ou The Bird And The Bee. On ne s'en lasse pas. A écouter absolument : "I Don't Know What To Do".

29 - Wild Beasts "Two Dancers" : splendide album de pop froide au lyrisme assumé, hanté par une voix évoquant autant Morrissey que le Bowie période berlinoise. A écouter absolument :"This Is Our Lot".



30 - Pacovolume "Manhattan Baby" : Pacovolume, c'est la bonne nouvelle de l'année côté français. Son premier album, Mannhattan Baby, est un disque de pop rond et chaud, à la mélancolie ensoleillée, un ami parfait pour les jours de pluie. Avec Pacovolume, on pénètre dans un univers bouillonnant, aux influences anglo-saxones assumées avec beaucoup de finesse. C'est un régal d'écouter ces chansons, composées avec un vrai sens de la mélodie et chantées avec conviction par une voix évoquant autant David Bowie que Jarvis Cocker. Promis à une brillante carrière d'oenologue, on est heureux que Pacovolume ait changé d'avis. Nous tenons là un songwriter doué : promis, on ne va pas le lâcher. A écouter absolument : "Ordinary Life".

31 - Montgomery "Stromboli" : les Rennais de Montgomery signent avec Stromboli un album énorme, inclassable, au souffle épique et parcouru de mélodies incroyables. Ce disque fourmillant d'idées et trouvailles en tous genres, à l'univers sonore fascinant et foisonnant, impressionne. A écouter absolument : "Baleine".

32 - Coming Soon "Ghost Train Tragedy" : ce (très) jeune collectif français, sympathisant de la scène antifolk anglo-saxone, a réchauffé notre automne avec ce Ghost Train Tragedy au ton léger et à l'insouciance attachante. A écouter absolument : "School Trip Bus Crash".


33 - Noisettes "Wild Young Hearts" : les Noisettes seraient-ils experts en retournement de veste ? Auteurs il y a deux ans d'un album de blues-rock cradingue et jubilatoire (What's The Time Mr. Wolf ?), ce trio anglais revient avec Wild Young Hearts, une toute autre histoire. Ce très bon disque, clairement taillé pour les radios FM, et donc autrement plus lisse que le précédent, ne donne pourtant jamais l'impression que le groupe ait vendu son âme au diable. La richesse mélodique de l'ensemble, la qualité des compositions ("Sometimes", "Wild Young Hearts", "24 Hours") et la présence vocale phénoménale de la splendide chanteuse Shingai Shoniwa compensent les clins d'oeil trop appuyés aux dance-floor ("Don't Upset The Rythm", "Saturday Night"). A écouter absolument : "Sometimes".

34 - The Bird And The Bee "Ray Guns Are Not Just The Future" : le deuxième album de ce duo américain, quoique légèrement en-deça du niveau du premier disque, confirme un peu plus leur talent pour ficeler des bijoux de pop songs. The Bird And The Bee, c'est avant tout une voix de fée, celle d'Inara George ("The Bee"). Splendidement servie par les productions de Greg Kurstin ("The Bird", aux manettes du dernier Lily Allen notamment), elle est l'âme de ce duo passionnant. A écouter absolument : "My Love".

35 - Fruit Bats "The Ruminant Band" : également membre des géniaux The Shins, l'américain Eric Johnson publie avec The Ruminant Band le quatrième album de Fuit Bats. De sa voix haute perchée, il chante ses joyeuses et irrésistibles folk songs. La filliation entre les deux groupes est évidente et, sans atteindre les sommets de The Shins, The Ruminant Band se révèle être excellent dans son genre. A écouter absolument : "Primitive Man".

36 - Julian Plenti "Julian Plenti Is... Skyscraper" : Julian Plenti, ce n'est autre que Paul Banks (chanteur d'Interpol), qui tente l'escapade solo loin de ses compères new-yorkais. Si la voix, reconnaissable entre toutes, est toujours là, Julian Plenti Is... Skyscraper laisse percer de nouvelles pistes dans le songwriting de Paul Banks. Le chanteur arrive enfin à se détacher des influences trop évidentes chez Interpol (Joy Division). Un air frais parcourt ses nouvelles compositions : elles respirent et font place à des sonorités plus variées (la guitare acoustique étant très présente notamment) là où l'électricité dictait sa loi sur chacune des chansons d'Interpol. Sans être un chef d'oeuvre, ce disque très agréable à écouter est bien plus qu'une collection de Faces B d'Interpol. A écouter absolument : "No Chance Survival".

37 - Cass McCombs "Catacombs" : ce fils caché de Jude nous enchante avec ses parfaites pop songs mélancoliques. A écouter absolument : "Jonesy Boy"






38 - Kings Of Convenience "Declaration Of Dependance" : preuve est faite que bossa nova et folk font bon ménage. Le duo Norvégien Kings Of Convenience parvient avec brio à marier ces deux genres pour un résultat léger et frais. Un disque fragile à la beauté évidente. A écouter absolument : "Mrs Cold".

39 - Danger Mouse & Sparklehorse "Dark Night Of The Soul" : déjà aux manettes du dernier album de Sparklehorse (Dreamt For Light Years In The Belly Of A Mountain, 2006), Danger Mouse (moitié de Gnarls Barkley et producteur le plus recherché du moment) signe avec son acolyte Mark Linkous (Sparklehorse, c'est lui) un étrange mais très bel album d'où ressortent quelques pépites ("Just War", "Jaykub", "Little Girl" avec Julian Casablancas au chant, "Daddy's Gone", "The Man Who Played God"). Jamais à court d'idées, les deux américains font une nouvelle fois preuve d'une grande inventivité et continuent à tirer la pop vers le haut. A écouter absolument : "Just War".

40 - Bill Callahan "Sometimes I Wish We Were An Eagle" : chantant ses lancinantes comptines folk de sa voix grave, Bill Callahan dévoile un puits de tendresse. On se laisse happer par ces superbes titres à la tristesse latente. A écouter absolument : "The Wind And The Dove".


41 - Daniel Martin Moore "Stray Age" : Stray Age révèle un songwriter unique, à la fragilité touchante. Daniel Martin Moore signe un superbe disque qui fait chaud au coeur. A écouter absolument : "It's You".




42 - Anthony Joseph & The Spasm Band "Bird Head Son" : impossible de décrire la musique d'Anthony Joseph : slam ? soul ? funk ? jazz ? Un peu de tout ça à la fois : Bird Head Son est un immense shaker, un objet musical non identifié d'une intensité folle. Antony Joseph créé un univers musical extrêmment personnel (évoquant par moments Keziah Jones, qui produit l'album et apparait sur un titre) qui emporte tout sur son passage. A écouter absolument : "Vero".



43 - Ghinzu "Mirror Mirror" : les belges de Ghinzu avaient épaté la galerie avec leur très bon second album (Blow). Ils reviennent avec un impressionnant disque de power rock qui, tout en suivant la veine du précédent, va encore plus loin. Les compositions sont toujours aussi bonnes, mais le son du groupe autrement plus puissant. A écouter absolument : "Cold Love".

44 - Ray La Montagne "Gossip In The Grain" : Ce qui fait le succès immédiat des chansons de Ray La Montagne, c'est avant tout la superbe voix du chanteur, au grain si particulier. Si certaines compositions restent perfectibles, l'ensemble est absolument réjoussant et régulièrement magnifique. A écouter absolument : "You Are The Best Thing".

45 - Revolver "Music For A While" : ces trois jeunes français produisent une musique intemporelle, magnifiquement dépouillée, aux harmonies vocales splendides. Il y a des Beatles dans chacun de ces titres entraînants. Avec Music For A While, Revolver (le nom du groupe vient d'un poster du fameux disque des Beatles) accouche d'un premier album élégant et d'une maturité étonnante. Seul point faible : les voix qui manquent un peu de caractère. Pour le reste, c'est parfait. A écouter absolument : "Balulalow".

46 - Yeah Yeah Yeahs "It's Blitz" : revirement de bord complet pour les Yeah Yeah Yeahs. Délaissant leur punk-rock cradingue, ils se tournent vers une électro-pop plus grand public, aidés en cela par le producteur-gourou David Sitek (TV On The Radio). Pari à moitié réussi : si l'album comporte des tubes immenses comme on n'en entend que trop rarement et qui devraient valoir aux YYY un succès mérité ("Zero", "Heads Will Roll", "Runaway", "Dull Life"), l'autre partie de l'album est sans grand intérêt. A écouter absolument : "Zero".

47 - Peter Von Poehl "May Day" : le plus suédois des parisiens poursuit sa route, avec délice, dans la même veine que son précédent (et superbe) GoingTo Where The Tea-Trees Are. La pop douce et ouatée de Peter Von Poehl fait une nouvelle fois des étincelles sur May Day et confirme le grand talent de son auteur. A écouter absolument : "Parliament".

48 - A Camp "Colonia" : Colonia est le second album de A Camp, le projet parrallèle de Nina Persson (chanteuse des Cardigans). Elle y dévoile avec un vrai brio ses envies de pop plus intimiste. Une vraie réussite. A écouter absolument : "The Crowning".



49 - Monsters Of Folk "Monsters Of Folk" : Supergroupe du rayon folk, Monsters Of Folk réunit M.Ward, Jim James (leader de My Morning Jacket), Conor Oberst (Bright Eyes) et Mike Mogis (également membre de Bright Eyes). Loin de se livrer à un concours d'égo, la fine équipe déjoue habilement les pièges de ce genre d'album et aboutit à un disque rayonnant où les compositions de chacun des chanteurs font immédiatement mouche. A écouter absolument : "Say Please".

50 ex. - The Asteroids Galaxy Tour "Fruit" : ne pas se fier à l'hideuse pochette : ce duo venu du froid (Danemark) mérite vraiment le détour. Fruit est un disque frais, haut en couleurs et aux refrains accrocheurs. Malgré quelques faiblesses, The Asteroids Galaxy Tour emporte la mise, notamment grâce au chant habité de la sensuelle chanteuse Mette Lindberg. A écouter absolument : "Around The Bend".

50 ex. - Wax Taylor - "In The Mood For Life" : Sur In The Mood For Life, son troisième album, le français Wax Taylor reproduit la formule qui a fait son succès : hip-hop, soul, électro, down tempo, trip-hop, pop,... Wax Taylor n'a pas son pareil pour mixer habilement les genres. Même si trop long et trop peu éloigné des précédents albums, In The Mood For Life enchante. A écouter absolument : "Say Yes".